Notre mode de vie actuel est propice à une diminution de l’exercice physique et à une plus grande sédentarisation. Cette évolution n’est pas sans conséquence sur notre état de santé, avec l’augmentation du nombre de personnes présentant des facteurs de risque comme la surcharge pondérale, l’hypertension artérielle ou atteintes de maladies non transmissibles telles que le diabète, le cancer et les maladies cardio-vasculaires.
L’enquête de 2010 portant sur les pratiques physiques et sportives en France a révélé que 20% des personnes âgées de 15 ans et plus ont déclaré avoir pratiqué, au cours des douze derniers mois, une activité physique ou sportive (APS) moins d’une fois par semaine.
D’autres enquêtes réalisées entre 2006 et 2007 montrent que pas loin de 40% des français n’atteignent pas les recommandations d’activité physique pour obtenir un effet bénéfique sur leur santé. Enfin, une récente enquête réalisée en 2012 via internet par le CCM Benchmark Group a dévoilé qu’un français sur deux ne sait pas que l’activité physique peut aider à prévenir de nombreuses maladies.
Le sport sur ordonnance ?
Le 1er mars 2017 à été le top départ des prescriptions de l’activité physique adaptée (APA). Créée par la Loi de modernisation du système de santé de janvier 2016, cette reconnaissance officielle du sport comme « médicament » a depuis été inscrite dans le code de la Santé publique (article L. 1172-1). L’objectif affiché est de prévenir et réduire les facteurs de risque et les limitations fonctionnelles liées à la maladie.
Potentiellement plus de 10 millions de Français souffrant de l’une des 29 affections de longue durée (ALD). Attention, l’hypertension artérielle n’en fait plus partie.
La prescription de l’activité physique par le médecin traitant (généraliste ou spécialiste, libéral ou hospitalier) nécessite un formulaire spécifique. Le formulaire devra préciser les capacités physiques du patient ainsi que le risque médical pour une prescription personnalisée qui définira pour chacun la fréquence, l’intensité, le type et la durée de la séance d’activité physique adaptée. Le temps nécessaire à l’évaluation des limitations physiques du patient et à la mise en œuvre de l’APA est long puisqu’il faut intégrer un entretien motivationnel
Quel remboursement par l'Assurance Maladie ?
L’APA sera prescrite par les médecins dans le cadre d’une consultation médicale et sa réalisation reste à la charge des patients ou des collectivités territoriales qui l’auront décidé.
Des mutuelles pourraient proposer rapidement à leurs adhérents en ALD de financer une partie du coût des soins « activité physique ». Pour l’instant, la MAIF rembourse 500 euros par personne.